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Aptitude linguistique : La force des connexions cérébrales clé

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 20 January 2016

Des chercheurs de l’institut et hôpital neurologiques de Montreal explorent pourquoi l’apprentissage d’une seconde langue est plus facile pour certains que pour d’autres

Certains adultes ont plus de facilitĂ© Ă  apprendre une deuxième langue que d’autres. Or, selon une Ă©tude menĂ©e par les chercheurs Xioqian Chai et Denise Klein de L’institut et hĂ´pital neurologiques de Montreal – le Neuro – de l’UniversitĂ© Â鶹Çř, cela s’expliquerait peut-ĂŞtre par des diffĂ©rences innĂ©es dans la «ĚýcommunicationĚý» entre diverses parties du cerveau .Leur Ă©tude Ěýa Ă©tĂ© publiĂ©e le 20 janvier dans The Journal of Neuroscience.

«ĚýLes rĂ©sultats de l’étude ont des implications dans la prĂ©diction du succès et de l’échec de l’apprentissage d’une langueĚý», explique Xiaoqian Chai, qui en est l’auteure.

Les diverses régions de notre cerveau communiquent entre elles, même lorsque nous sommes au repos et que nous ne nous livrons à aucune occupation. La force des connexions — ou connectivité à l’état de repos — varie d’une personne à l’autre, et des différences ont déjà été associées à des différences de comportement, notamment en ce qui a trait à l’aptitude linguistique.

Sous la direction de Xiaoqian Chai et de Denise Klein, des chercheurs de l’UniversitĂ© Â鶹Çř ont Ă©tudiĂ© la relation possible entre les diffĂ©rences dans la connectivitĂ© Ă  l’état de repos et le rendement dans une langue seconde. Ă€ cette fin, le groupe de l’Institut neurologique de MontrĂ©al a soumis Ă  l’imagerie mĂ©dicale le cerveau de 15 adultes anglophones qui s’apprĂŞtaient Ă  suivre un cours intensif de français de 12Ěýsemaines, pour tester leurs aptitudes linguistiques avant et après le cours.

Les chercheurs ont examinĂ© la connectivitĂ© du cerveau des sujets avant le dĂ©but du cours de français au moyen de l’imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle (IRMf) de l’état de repos du cerveau. Ils ont mesurĂ© la force des connexions entre diverses rĂ©gions du cerveau et deux aires particulières du langageĚý: l’une associĂ©e Ă  la fluiditĂ© verbale, le lobe de l’insula antĂ©rieur gauche / l’opercule frontal (IA/OF), et une aire active dans la lecture, la zone de traitement des formes visuelles des mots (ZTFVM). Ěý

Les chercheurs ont testé la fluidité verbale et la vitesse de lecture des participants avant et après le cours. La mesure de la fluidité verbale impliquait de faire parler les sujets deux minutes en français et de compter ensuite le nombre de mots particuliers qu’ils avaient utilisés correctement. Quant à l’évaluation de la vitesse de lecture, elle reposait sur le nombre de mots lus à la minute par les participants lors d’un exercice de lecture à voix haute d’extraits en français.

Au terme du cours de 12 semaines, une plus grande progression en fluidité verbale a été notée chez les participants dont la connectivité était plus vigoureuse entre la zone de l’IA gauche/OF et une région importante du réseau du langage appelée le gyrus temporal supérieur gauche. Sur le plan de la vitesse de lecture, une plus grande progression a été notée chez les participants dont la connectivité était plus vigoureuse entre la ZTFVM et une zone différente du gyrus temporal supérieur gauche dans le lobe temporal gauche.

ĚýCela ne signifie pas que le câblage du cerveau prĂ©dĂ©termine totalement le succès dans l’apprentissage d’une langue seconde. Le cerveau est très plastique et peut donc ĂŞtre façonnĂ© par l’apprentissage et l’expĂ©rience, selon Xiaoqian Chai.

L’étude est «Ěýune première Ă©tape dans la comprĂ©hension des diffĂ©rences individuelles en matière d’apprentissage d’une langue seconde, a-t-elle conclu.

“Cette Ă©tude se concentre sur les structures de connectivitĂ© fonctionnelle individuelles du cerveau qui aident Ă  prĂ©dire le succès dans l’apprentissage d’une seconde langue. Ces travaux permettent d’étendre notre comprĂ©hension des mĂ©canismes sous-jacents Ă  ce type d’apprentissage et d’identifier lesĚý biomarqueurs permettant de prĂ©dire le succès ou l’échec. Cette Ă©tude a de nombreuses implications pour le dĂ©veloppement de meilleures mĂ©thodes d’enseignementĚý».Ěý De dire le Dr. Denise Klein, chercheur Ă  l’institut et hĂ´pital neurologiques de Montreal et directrice du Centre de recherche sur le cerveau, le langage et la musique de l’UniversitĂ© Â鶹Çř. «Ěý°ä±đ˛ő travaux ouvrent aussi de nouvelles avenues pour le dĂ©veloppement de techniques d’enseignement applicables Ă  des conditions cliniques telles que pour les patients ayant souffert d’attaque cĂ©rĂ©brale ou les enfants atteints de troubles d’apprentissage».

Ěý°ä±đ˛ő ont Ă©tĂ© soutenus parĚý la Fondation de la famille Blema & Arnold Steinberg et le CRNGC.Ěý

AdaptĂ© d'un de SocietyĚýforĚýNeuroscience

L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©alĚý
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est une destination de renommĂ©e mondiale en recherche sur le cerveau et en soins neurologiques de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le cĂ©lèbre neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro est devenu le chef de file du domaine au Canada et un des plus grands centres spĂ©cialisĂ©s au monde. L’interaction Ă©troite entre la recherche, les soins et la formation de spĂ©cialistes d’exception renforce le rayonnement du Neuro dans l’étude et le traitement des troubles du système nerveux. L’Institut neurologique de MontrĂ©al est un institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© Â鶹Çř reconnu mondialement. L’HĂ´pital neurologique de MontrĂ©al, un des cinq hĂ´pitaux d’enseignement du Centre universitaire de santĂ© Â鶹Çř, apporte aux patients des soins de qualitĂ© exceptionnelle. Pour tout renseignement, veuillez consulterĚý

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Le NeuroĚýÂ鶹Çř

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de Â鶹Çř, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© Â鶹Çř. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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