Expertes : Journée internationale des femmes | 8 mars
Cette année, le thème de la Journée internationale des femmes, « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 », célèbre les efforts considérables déployés par les femmes et les filles partout dans le monde pour façonner un futur et une relance plus égalitaires à la suite de la pandémie de COVID-19 et met en lumière les lacunes à combler. Les femmes du monde entier revendiquent et méritent un avenir égalitaire libre de préjugés, de stéréotypes et de violence ; un avenir durable et pacifique avec les mêmes droits et des chances égales pour toutes et tous. ()
Voici des expertes de l’UniversitĂ© Â鶹Çř qui peuvent s’exprimer Ă ce sujet :
Activisme et justice sociale
Chloe Garcia, chargée de cours, Département d’études intégrées en science de l’éducation
« De nombreux jeunes activistes du monde numérique font un travail incroyable en éduquant leurs pairs sur les questions liées à la violence sexuelle et sexiste. Leurs efforts sont courageux compte tenu du paysage numérique tumultueux et du travail émotionnel des militants. Cependant, ce qu'ils font est nécessaire si nous voulons un changement social. Dans le contexte scolaire, nous devons faire mieux pour parler aux jeunes de la violence sexuelle et sexiste dans une optique d'éducation sexuelle critique et axée sur la justice sociale. Trop souvent, nous voyons ou entendons dire que l'éducation sexuelle est reléguée à la périphérie du cursus, écourtée ou ignorée. Il faut que cela change ».
Chloe Garcia est récemment diplômée d'un doctorat et chargée de cours au sein du Département d’études intégrées des sciences de l’éducation. Ses recherches portent sur les littératies numériques et médiatiques, les produits médiatiques numériques pour les jeunes, l’éducation sexuelle et la violence sexuelle et sexiste. Elle travaille actuellement à l’élaboration de programmes d'études et à la recherche pour l’initiative PortraitX, dirigée par l'organisation communautaire Raison d'Art.
chloe.garcia [at] mcgill.ca (anglais, français)
Yolanda Muñoz, chargée de cours, Institut d’études sur le genre, la sexualité et le féminisme
« Les femmes ayant un handicap plaident inlassablement en faveur d'une véritable inclusion dans tout mouvement de justice sociale, et nous ne devons pas rester en retrait de l'agenda de l'égalité des genres ».
Yolanda Muñoz est chargée de cours à l’Institut d’études sur le genre, la sexualité et le féminisme, où elle donne un cours sur le genre et le handicap depuis 2006. Elle est associée de recherche principale à la Chaire de recherche du Canada sur les droits de la personne et l'environnement et possède plus de 25 ans d'expérience dans la défense des droits des personnes ayant un handicap au Mexique, au Québec et au niveau international.
yolanda.munoz [at] mcgill.ca (anglais, français, espagnol)
Shaheen Shariff, professeure James Â鶹Çř, DĂ©partement d’études intĂ©grĂ©es en science de l’éducation
« À l'approche du premier anniversaire de la crise de COVID-19, nous en avons appris davantage sur la force, le courage et la résilience des femmes alors qu'elles prennent le leadership en première ligne des soins de santé, des politiques publiques, de la santé mentale et des soutiens sociaux. Toutefois, la pandémie a également révélé les défis auxquels les femmes sont confrontées en raison de l'isolement social, du confinement et des ralentissements économiques. La violence domestique et sexuelle aurait augmenté, plaçant de nombreuses femmes dans des situations précaires avec un accès réduit aux ressources. À cette fin, notre travaille constamment à informer et à orienter les politiques aux niveaux fédéral, provincial et administratif, et à fournir des ressources par l'engagement et l'autonomisation des étudiants de premier et de deuxième cycles dans la recherche sur le genre et la justice sociale ».
Shaheen Shariff est professeure James Â鶹Çř au DĂ©partement d’études intĂ©grĂ©es des sciences de l’éducation et membre associĂ© de la FacultĂ© de droit. Son travail est centrĂ© sur l’intersection de l’éducation, du droit et de la politique, avec un accent sur le droit constitutionnel, les droits de la personne et le droit civil dans la mesure oĂą il a un impact sur les institutions Ă©ducatives. En 2020, elle a reçu le prix « World of Difference » de l'Alliance internationale pour les femmes.
shaheen.shariff [at] mcgill.ca (anglais)
Gestion et leadership
Lisa Cohen, professeure agrégée, Faculté de gestion Desautels
« À travers de multiples études, je montre que le travail n'est pas toujours égal pour les femmes et ce n'est pas parce que les femmes sont en aucune façon moins compétentes que les hommes. Ce sont les structures et les modes d'organisation du travail qui créent et maintiennent les inégalités. Les recherches sur les différences entre les hommes et les femmes sur le lieu de travail se concentrent souvent sur les différences entre les hommes et les femmes. Il est tout aussi important de se concentrer sur la manière dont les hommes et les femmes sont placés dans des endroits différents sur le lieu de travail et dans des emplois différents ».
Lisa Cohen est professeure agrégée et directrice de l'équité, de la diversité et de l'inclusion au sein de la Faculté de gestion Desautels. Auparavant, elle a été membre du corps professoral de la London Business School, de la Yale School of Management et de la Graduate School of Management de l'Université de Californie à Irvine, où elle a enseigné les ressources humaines stratégiques, le comportement organisationnel et les communications.
lisa.cohen2 [at] mcgill.ca (anglais)
Melissa Sonberg, professeure de pratique, Faculté de gestion Desautels
« On a beaucoup écrit au cours de l'année dernière sur le fait que les femmes sont des dirigeantes plutôt efficaces en temps de crise. Il est intéressant de se demander si le leadership efficace en temps de crise est vraiment un "attribut féminin" ou s'il dépend de la façon dont les filles et les femmes apprennent à penser aux autres avant elles-mêmes. Ce que nous constatons peut-être, c'est que la capacité à faire preuve d'empathie et à agir dans l'intérêt général donne les meilleurs résultats - et cela ne devrait pas être une compétence réservée aux femmes ».
Melissa Sonberg a connu plus de trois décennies de succès en tant que leader internationale dans un large éventail d’entreprises, d’organisations à but non lucratif et de milieux universitaires. Cadre de direction chevronné, passionnée par la transformation et la gestion du changement, elle milite aujourd’hui afin d’augmenter la présence des femmes sur les conseils d’administration d’entreprises.
melissa.sonberg [at] mcgill.ca (anglais, français)
Santé et bien-être
Alissa Koski, professeure adjointe, Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail
« Il y a deux poids, deux mesures dans le domaine de la santé mondiale lorsqu'il s'agit de mesurer les progrès en matière d'égalité des sexes. Les mesures utilisées par les Nations unies (ONU) pour évaluer les progrès réalisés en matière d'égalité des sexes sont parfois difficiles à mesurer dans les pays riches comme le Canada. Cela signifie que, à l'échelle mondiale, les discussions sur l'égalité des sexes portent souvent principalement sur les progrès réalisés dans les pays à faible et moyen revenu. Il est clair que les nations riches, dont le Canada, ont leur propre travail à faire pour atteindre les objectifs de développement durable de l'ONU ».
Alissa Koski est professeure adjointe au Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail et membre associée du Centre sur la dynamique des populations. Ses recherches portent sur les déterminants sociaux de la santé et du bien-être des femmes dans les pays à faible revenu.
alissa.koski [at] mcgill.ca (anglais)
Louise Pilote, professeure James Â鶹Çř, DĂ©partement de mĂ©decine, Divisions de mĂ©decine interne et de mĂ©decine expĂ©rimentale
« La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l'importance des facteurs sociaux propres aux femmes qui augmentent leurs risques d'infection. Les maladies cardiaques ne sont pas différentes. La pauvreté, le faible niveau d'éducation, la surpopulation des ménages, les responsabilités familiales sont autant de facteurs sexospécifiques qui entravent la capacité des femmes à prévenir les maladies cardiaques, à rechercher des soins appropriés et à respecter les médicaments et les interventions prescrits ».
Louise Pilote est professeure James Â鶹Çř au DĂ©partement de mĂ©decine et scientifique senior au sein du Programme de recherche en santĂ© cardiovasculaire au long de la vie Ă l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Â鶹Çř. Elle coordonne le GOING-FWD, un projet de mĂ©decine personnalisĂ©e visant Ă amĂ©liorer la santĂ© et le bien-ĂŞtre des hommes et des femmes, financĂ© par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada et GENDER-NET+, dans le cadre de l'initiative europĂ©enne Horizon 2020.
louise.pilote [at] mcgill.ca (anglais, français)
Science et technologie
Alexandra Ketchum, chargée de cours, Institut d’études sur le genre, la sexualité et le féminisme
« Le rapport des femmes à la technologie, comme l’illustre la série de conférences et d’ateliers Feminist and Accessible Publishing, Communications, and Technologies, est un sujet important dans la société d’aujourd’hui. Nous devons nous demander comment nos technologies (comme l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique, les assistants vocaux, les robots, les applications et les médias sociaux) affectent les droits des femmes ».
Alexandra Ketchum est chargée de cours à l'Institut sur le genre, la sexualité et le féminisme. Elle est la fondatrice de la série de conférences et d'ateliers Feminist and Accessible Publishing, Communications, and Technologies, une initiative visant à rassembler les chercheurs, les créateurs et les personnes travaillant aux intersections des sciences humaines numériques, de l’informatique, des études féministes, des études sur le handicap, de la communication, des études LGBTQ+, de l’histoire et de la théorie raciale critique.
alexandra.ketchum [at] mcgill.ca (anglais)
Audrey Moores, professeure agrégée, Département de chimie
« La Journée internationale des femmes est incroyablement importante pour les femmes sur le lieu de travail, car c'est une journée de réflexion sur ce qui a été accompli et sur ce qu’il reste à faire. Les femmes se rassemblent en tant que communauté et se donnent le droit de rêver, d’être ambitieuses et de se sentir autonomes. Cette journée est très inspirante pour moi et j’en tire beaucoup d’espoir pour l’avenir des droits des femmes ».
Audrey Moores est professeure agrégée au Département de chimie. Experte de premier plan dans le domaine de la catalyse utilisant des nanomatériaux à base de métaux, d'oxydes métalliques et de biomasse, avec un intérêt particulier pour les processus durables et l'utilisation de matières premières abondantes en terre, elle est membre du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada et a reçu le Prix canadien de chimie et de génie chimique pour la chimie verte en 2021.
audrey.moores [at] mcgill.ca (anglais, français)
Sensibilisation et représentation
Lucy Gilbert, professeure titulaire, Départements d'obstétrique et de gynécologie et d'oncologie
« Quand j'ai commencé ma carrière en médecine, il y avait très peu de femmes, surtout en chirurgie. J'ai été inspirée par ces quelques femmes qui avaient brisé ce plafond de verre. J'espère pouvoir faire la même chose pour les jeunes femmes d'aujourd'hui, en particulier celles des minorités visibles. Je veux que les femmes sachent qu'elles peuvent avoir une famille et une carrière épanouie. La clé, c'est de croire en soi et de suivre ses passions ».
Lucy Gilbert est professeure titulaire nommĂ©e conjointement aux DĂ©partements d'obstĂ©trique et de gynĂ©cologie et d'oncologie et directrice de l'oncologie gynĂ©cologique au Centre universitaire de santĂ© Â鶹Çř (CUSM). En reconnaissance de ses extraordinaires rĂ©alisations en recherche et dĂ©veloppement qui ont conduit Ă la crĂ©ation d'un test pap gĂ©nomique pour dĂ©tecter prĂ©cocement les cancers de l'ovaire et de l'endomètre, celle-ci a reçu le prix Top 25 Women of Influence (Femme d’influence) pour 2021.
lucy.gilbert [at] mcgill.ca (anglais)
Allison Gonsalves, professeure adjointe, Département d'études intégrées en science de l'éducation
« Malgré des décennies de recherche sur la participation des femmes dans les sciences, la technologie, le génie et les mathématiques (STEM), les hommes restent surreprésentés dans certains domaines comme la physique et l'ingénierie. Pour résoudre ce problème apparemment insoluble, nous devons nous interroger sur la manière dont notre conception sociétale du genre peut construire des idées sur qui devrait et ne devrait pas être scientifique, et sur les conditions que cela produit pour les femmes dans les domaines dominés par les hommes ».
Allison Gonsalves est professeure adjointe au Département d'études intégrées en science de l'éducation. Son programme de recherche se concentre sur le domaine de la recherche en matière de genre et d'éducation en physique et étudie le rôle de la vulgarisation scientifique dans le travail identitaire des étudiants de l'enseignement supérieur dans les domaines des STEM.
allison.gonsalves [at] mcgill.ca (anglais)
Valérie Orsat, professeure titulaire, Département de génie des bioressources
« La reconnaissance du leadership des femmes dans leurs domaines professionnels est importante. Dans mon propre domaine, le génie des bioressources, nous attirons un bon nombre d'étudiantes (50 %) qui réussissent très bien dans leur programme, mais une fois qu'elles ont obtenu leur diplôme, le nombre de femmes ingénieurs en exercice diminue. La présence des femmes dans le milieu universitaire est importante car elles sont des modèles de réussite pour les jeunes femmes ».
Valérie Orsat est professeure titulaire au Département de génie des bioressources. Son programme de recherche porte sur le large éventail des changements de qualité qui se produisent à divers stades de la manipulation post-récolte et de la transformation des aliments et des produits biologiques.
valerie.orsat [at] mcgill.ca (anglais, français)
Lisa Overholtzer, professeure adjointe et boursière William Dawson, Département d'anthropologie
« Bien que les femmes aient fait de grands progrès dans leur représentation au sein de l'archéologie tant académique que professionnelle avant le début de la pandémie de COVID-19, la parité ne s'est pas encore réalisée. En fait, au cours des 15 dernières années, les femmes - en particulier celles qui sont diplômées au Canada - ont été embauchées à des postes menant à la titularisation à des taux nettement inférieurs à leur représentation parmi les titulaires de doctorats. En outre, les données préliminaires dans le monde universitaire suggèrent que la pandémie touche de manière disproportionnée les mères et les professeures autochtones, noires et de couleur (PANDC) et qu'elle exacerbera ces inégalités existantes »
Lisa Overholtzer est professeure adjointe et boursière William Dawson au Département d'anthropologie, où elle tente de combler les fossés disciplinaires entre les théoriciens et les scientifiques de l'archéologie en appliquant les analyses de l'archéologie géoarchéologique et moléculaire aux questions de recherche dérivées des théories sociales de la matérialité, de la représentation et de la pratique, et de l'incarnation. Ses sujets d'intérêt comprennent l'étude des ménages et l'articulation entre les macro- et micro-échelles de la société ; le temps dans l'archéologie ; et les identités basées sur le sexe, l'ethnie, la classe et l'âge.
lisa.orverholtzer [at] mcgill.ca (anglais, espagnol)