Â鶹Çř

L’espoir en pleine crise climatique

Dans un nouveau cours interdisciplinaire, les étudiants et étudiantes s’unissent pour créer des plans d’action contre les changements climatiques

La crise climatique vous inquiète? Vous voulez apprendre aux côtés d’experts et trouver des moyens de lutter contre la crise climatique?

L’UniversitĂ© Â鶹Çř a le cours qu’il vous faut.

L’objectif principal du cours FSCI198: Climate Crisis and Climate Actions est de donner aux étudiants et aux étudiantes l’espoir qui les incitera à lutter contre la crise climatique.

« Nous voulons nourrir l’espoir des étudiants et leur montrer qu’ils ont un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques », explique Marcy Slapcoff, du Bureau de l’enseignement des sciences de la Faculté des sciences, qui a mis le cours sur pied.

Offert pour la première fois à l’automne dernier, le cours FSCI198 a été donné par cinq membres du corps professoral, réunis en panel d’experts. Chaque enseignant ou enseignante a puisé dans sa propre expérience, dans des domaines aussi divers que les nappes glaciaires, l’écologie, les politiques publiques et la communication scientifique. Des spécialistes ont également fait profiter la classe de leur expérience.

L’interdisciplinarité à son meilleur

Cette première cohorte de 45 étudiants et étudiantes au premier cycle a contribué au mélange des disciplines, provenant principalement de la Faculté des sciences et de la Faculté des arts, mais aussi de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, et de la Faculté de gestion Desautels, notamment.

Les ateliers étaient animés, en duo, par des auxiliaires d’enseignement aux parcours universitaires variés et travaillant dans divers départements, mais menant tous et toutes des recherches liées aux changements climatiques. Les auxiliaires d’enseignement ont mentoré les étudiants par petits groupes et leur ont donné la chance de participer à des conversations sur le climat pouvant déboucher sur des actions concrètes.

Parmi les spécialistes invités : des experts en développement durable et en politiques publiques; Eve Saint et Vanessa Gray, défenseures des territoires autochtones; Kevin Ka’nahsohon Deer, gardien de la foi mohawk; et Ken Dryden, légende du hockey ayant également occupé les fonctions de ministre.

« Les changements climatiques commencent à vous inquiéter, et c’est normal », a dit Ken Dryden lors du premier cours. « C’est une question d’avenir, et, parce que vous vivrez plus longtemps, l’avenir n’a pas le même poids pour vous que pour moi, vos professeurs, vos parents, ou les décideurs des pouvoirs publics ou du secteur privé. »

La COP15

Du 7 au 19 dĂ©cembre, MontrĂ©al a Ă©tĂ© l’hĂ´te de la : moment tout dĂ©signĂ© pour l’arrivĂ©e du nouveau cours dans l’offre de Â鶹Çř. Les Ă©tudiants et les Ă©tudiantes ont pu obtenir des laissez-passer pour la confĂ©rence et ainsi rencontrer des scientifiques, des activistes et des dĂ©cisionnaires.

Pour le travail de fin de session – un plan d’action sur le climat élaboré en groupe – les étudiants et les étudiantes ont tiré parti de leurs nouveaux acquis et de leur expérience personnelle.

« Les journées ne se ressemblaient pas du tout, et j’ai beaucoup aimé ça », affirme Cameron Toy Kluger, étudiant à la première année du baccalauréat en sciences et membre de la première cohorte. « Chaque cours comportait une présentation donnée par un spécialiste. De plus, au cours de la semaine, pendant les séances de tutorat, nous avions l’occasion d’approfondir les notions évoquées par le spécialiste. J’ai appris plein de choses sur les solutions qui partent de la base et, grâce à ce cours, j’ai pu participer à la COP15. »

Des Ă©changes respectueux

Dans ce cours interdisciplinaire, les étudiants observent leurs enseignants pendant leurs discussions et leurs débats. « C’est très instructif de voir les membres d’une équipe en plein travail collaboratif qui s’écoutent mutuellement », précise Diane Dechief, spécialiste en communication scientifique au Bureau de l’enseignement des sciences et l’une des instructrices. « C’est un bel exemple pour les étudiants, qui ont ensuite envie de collaborer de façon aussi respectueuse avec leurs pairs. »

Clara Bancel Cabia, étudiante à la première année du baccalauréat en microbiologie et immunologie, a beaucoup aimé que la matière soit abordée de diverses façons en classe. « En tant qu’étudiante en sciences, je ne savais pas que des économistes, des politiciens et des sociologues pouvaient prendre part à la lutte contre les changements climatiques. Ce cours est une belle source de motivation : on y apprend que tout le monde peut agir pour changer la donne. »

En plus de Diane Dechief, l’équipe d’enseignement comptait Julia Freeman, chargĂ©e de cours Ă  l’École de l’environnement Bieler; Natalya Gomez, professeure agrĂ©gĂ©e au DĂ©partement des sciences de la Terre et des planètes; Jennifer Sunday, professeure adjointe au DĂ©partement de biologie; et Christopher Ragan, professeur agrĂ©gĂ© et directeur fondateur de l’École de politiques publiques Max-Bell de l’UniversitĂ© Â鶹Çř. Rebeca Esquivel, Ă©galement du Bureau de l’enseignement des sciences, a participĂ© Ă  la formation des auxiliaires d’enseignement et a prodiguĂ© des conseils sur les stratĂ©gies pĂ©dagogiques adaptĂ©es Ă  l’enseignement de sujets liĂ©s au climat.

Des années de préparation

La mise sur pied du cours FSCI198 aura demandé quelques années.

Diana Dechief et Marcy Slapcoff, du Bureau de l’enseignement des sciences, travaillaient à l’élaboration du cours au début de 2020 lorsque la pandémie de COVID-19 les a forcées à suspendre leurs travaux. Toutefois, elles disent que ce ralentissement a eu des effets positifs en leur laissant plus de temps pour les consultations enrichissantes, les groupes de discussion avec des étudiants et le peaufinage de ce cours ambitieux. Après une première session fructueuse à l’automne 2022, les organisatrices sont satisfaites de la structure du cours et ont hâte d’accueillir les étudiants en plus grand nombre. Le cours s’est déroulé en ligne l’automne dernier, mais il sera désormais offert en présentiel.

« C’est très satisfaisant de voir tous les éléments s’imbriquer aussi bien, se réjouit Marcy Slapcoff, directrice du Bureau de l’enseignement des sciences. Dans nos discussions avec eux, les étudiants nous avaient dit vouloir se concentrer sur les solutions et les actions entraînant des changements positifs. Dans leurs travaux et leurs activités en classe, les étudiants développent leur capacité à travailler en équipe pour s’attaquer à la crise climatique dès maintenant. »

Pour voir les choses sous différents angles

Une partie importante du cours porte sur des actions que des gens – et pas seulement des experts – ont menées et continuent à mener. « Nous tenions à exposer les étudiants à divers schèmes de pensée et à différents moyens de recueillir des données qui nous renseignent sur le climat, explique Marcy Slapcoff. Nous voulions aussi qu’ils aient envie d’agir pour le climat en mettant à contribution leurs propres expériences et connaissances, ainsi que leurs valeurs et leurs opinions. »

Ce contact avec diverses manières de voir les choses a trouvé écho chez Jérôme Gingras Debien, étudiant de troisième année en biologie. « C’est agréable d’échanger avec des gens qui ont un bagage différent du mien, mais avec qui je partage les mêmes préoccupations. »

Lors du dernier cours, tenu en présentiel et en ligne, Kevin Ka’nahsohon Deer a puisé dans des expériences autochtones riches en enseignements pour transmettre un message d’espoir et de respect envers les autres et envers la terre.

« Que ferons-nous, ensemble, pour améliorer les choses? Et pas seulement pour nous : nous devons agir pour que les êtres qui viennent au monde héritent d’un foyer heureux, sûr, propre, magnifique, paisible et agréable », a-t-il dit. C’est une responsabilité personnelle, un choix personnel. »

Back to top